Nouvelle réglementation : les pêcheurs de loisir devront bientôt enregistrer leurs prises

Nouvelle réglementation : les pêcheurs de loisir devront bientôt enregistrer leurs prises

À partir de 2026, une évolution importante attend les pêcheurs de loisir en France comme dans toute l’Union européenne. Une nouvelle réglementation va en effet imposer l’enregistrement et la déclaration des captures pour certaines espèces de poissons, avec pour objectif une meilleure gestion des ressources halieutiques.

Pourquoi cette nouvelle règle ?

Cette mesure découle du règlement européen (UE) 2023/2842 sur le contrôle des pêches. L’idée est simple : améliorer la connaissance des prélèvements réalisés par la pêche de loisir, qui reste encore mal documentée.
Grâce à ces données, les autorités pourront :

  • mieux suivre l’état des stocks,

  • adapter les mesures de protection,

  • et garantir une pêche durable, en complément de la pêche professionnelle.

Quand l’obligation entrera-t-elle en vigueur ?

  • Dès le 10 janvier 2026, les pêcheurs récréatifs devront enregistrer électroniquement et déclarer leurs prises pour certaines espèces sensibles.

  • Au plus tard le 1er janvier 2030, l’obligation s’étendra à d’autres stocks de poissons lorsque la pêche de loisir a un impact significatif ou lorsqu’un plan de gestion spécifique existe.

Quelles espèces concernées en priorité ?

La première liste d’espèces soumises à déclaration comprend notamment :

  • le bar (Dicentrarchus labrax) – zones Atlantique nord-est et Manche (CIEM 7 & 8),

  • le lieu jaune (Pollachius pollachius) – zones CIEM 7 & 8,

  • le thon rouge (Thunnus thynnus) – Atlantique (à l’est du 45° Ouest), Manche et Méditerranée,

  • la dorade rose (Pagellus bogaraveo) – zones CIEM 7 & 8 ainsi que Méditerranée,

  • la dorade coryphène (Coryphaena hippurus) – Méditerranée.

Cette liste pourrait évoluer au fil des années, en fonction des avis scientifiques et de la pression exercée par la pêche récréative.

Comment déclarer ses prises ?

Un système électronique sera mis en place pour simplifier la démarche :

  • En France, il devrait s’appuyer sur l’application REC Fishing (ou une plateforme équivalente).

  • Les pêcheurs devront déclarer au quotidien leurs captures des espèces concernées.

  • L’application pourrait intégrer des outils pratiques, comme la reconnaissance des poissons par photo.

  • L’obligation s’appliquera à tous les pêcheurs de 16 ans et plus.

Ce qui reste à préciser

Si le cadre est déjà fixé, certains détails doivent encore être clarifiés par les arrêtés nationaux :

  • les zones précises d’application (y compris dans les régions ultrapériphériques),

  • les informations exactes à renseigner (taille, poids, photo ?),

  • les sanctions en cas de non-déclaration.

Quels bénéfices pour la pêche ?

Cette réforme a trois grands objectifs :

  1. Mieux connaître les prélèvements réels de la pêche récréative, souvent sous-estimés.

  2. Protéger les espèces vulnérables en évitant la surexploitation.

  3. Harmoniser les pratiques entre pays européens afin d’assurer une gestion cohérente des ressources.

 

En résumé : à partir de 2026, tout pêcheur amateur ciblant certaines espèces devra enregistrer ses captures via une application dédiée. Une évolution qui marque un tournant pour la pêche de loisir, avec une ambition : préserver les populations de poissons tout en garantissant la pérennité de la pratique.

4 commentaires

  • par Dablainville Bernard le

    Il est plus facile d em…..er les pêcheurs de loisir que de surveiller les bateaux usines qui pêche en zones interdite et qui tue toutes sortes de poissons protégé bravo l Europe

  • par FILTRÈS Emmanuel le

    J’émets un avis défavorable sur le projet d’arrêté soumis à consultation pour les différentes raisons suivantes : 1. Une application imposée avant d’être finalisée Le projet rend obligatoire l’usage de RECFISHING dès janvier 2026, alors que l’outil ne sera finalisé qu’en décembre 2025. Il n’est donné dans la présentation du projet aucune description de l’application permettant aux citoyens de formuler un avis éclairé, ni de délai raisonnable pour s’y préparer. Cela viole le principe de sécurité juridique et de loyauté de la consultation publique. 2. Une confusion avec l’application CatchMachine En Méditerranée, l’articulation entre RECFISHING et CatchMachine reste floue. Les deux applications semblent non interopérables, ce qui risque d’imposer une double déclaration. Cette différence de traitement entre pêcheurs, selon les zones, est contraire au principe d’égalité. 3. Une disparité des seuils d’âge non justifiée L’arrêté fixe l’obligation de déclaration à partir de 16 ans, alors que CatchMachine impose déjà cette contrainte dès 12 ans (Golfe du Lion, Calanques) ou 15 ans (Cap Corse). Cette incohérence territoriale porte atteinte à la clarté de la norme et aux droits des jeunes pêcheurs, protégés par la Convention internationale des droits de l’enfant (art. 31). 4. Une absence de transparence et de représentativité Le texte se fonde sur l’avis du CNML du 14 décembre 2023, dont les conclusions ne sont ni publiées ni vérifiables. La composition de ce groupe de travail est déséquilibrée. La confédération « Mer et Liberté », désignée comme représentante des pêcheurs récréatifs, n’a pas la compétence ni la légitimité pour représenter l’ensemble des pêcheurs récréatifs (indépendants, associatifs, professionnels), contrairement au COPERE, à l’ADIC et au SMGPF. Cela constitue un vice substantiel. 5. Un contexte contentieux ignoré L’administration maintient l’imposition d’applications de déclaration obligatoire alors que le recours du SMGPF contre CatchMachine est toujours pendant devant le juge administratif. 6. Une exclusion des citoyens non-connectés Le projet ne prévoit aucune alternative pour les pêcheurs récréatifs ne disposant pas d’un moyen informatique pour se déclarer, ni pour ceux qui n’ont pas les connaissances nécessaires pour y parvenir, principalement parmi les plus anciens. Cette absence de dispositif papier constitue une rupture d’égalité et un frein disproportionné à l’accès à un loisir que certains auront pratiqué toute leur vie. Il conviendrait de prévoir un formulaire papier téléchargeable, disponible en mairie ou auprès des services compétents, permettant d’obtenir une autorisation de pêche et de déclarer ses captures. La Commission générale des pêches pour la Méditerranée défend explicitement ce principe d’égalité dans ses recommandations relatives à l’enregistrement de tous les pêcheurs. Il en va de même pour la Politique commune de la pêche, qui n’exclut aucune tranche de la société de ses dispositifs de gestion. 7. Un frein à la transmission et au développement du loisir pêche La fixation d’un âge minimal de déclaration à 16 ans, sans explication claire, risque de constituer un frein à la pratique de la pêche pour les plus jeunes. Elle introduit une complexité administrative inutile qui pourrait décourager des enfants et adolescents de pratiquer une activité de plein air pourtant essentielle pour l’éducation à la nature et à l’environnement. En outre, cette contrainte menace la transmission des savoir-faire et des traditions halieutiques, déjà fragilisée en eau douce. Le texte reste également silencieux sur la situation des moniteurs guides de pêche encadrant les débutants. Ces pêcheurs en herbe devront-ils se déclarer avant même d’avoir découvert l’activité et savoir s’ils poursuivront? Une incertitude qui pourrait dissuader nombre de curieux ou de pratiquants occasionnels de franchir le pas, alors même que la pêche de loisir doit rester une activité accessible et ouverte à l’initiation, comme le sont toutes les autres activités sportives ou culturelles. En conclusion : Ce projet d’arrêté repose sur une mise en place de règles non concertées, inachevées, incohérentes et une concertation biaisée. En l’état, il ne garantit ni la sécurité juridique, ni l’égalité de traitement, ni une véritable représentativité des pêcheurs récréatifs dans sa conception. En conséquence, j’émets un avis défavorable à ce projet d’arrêté.

  • par Leboucq le

    A quand l’obligation des bateaux usines.

  • par Boisgontier le

    Bonjour à toute l’équipe..
    Je trouve çà bien !
    Avoir si tout le monde va faire sa déclaration ..?
    Bonne journée 😃

Laissez un commentaire

Un soucis, le SAV des Bredouilleurs vous écoute

Service client

En cas de soucis, nous sommes disponible, écris nous via le formulaire de contact

paiement sécurisé dans la boutique des bredouilleurs

Paiement sécurisé

Plusieurs modes de paiement sécurisés sont disponibles

livraison en point relais et à domicile

Livraison rapide

Préparation et expédition rapide pour recevoir ton coffret à domicile ou en point relais

Made in France Coffret box pêche

Made in france

Des leurres pour la pêche façonnés par des artisans français